Bonsoir,
La difficulté de ta question réside dans la complexité de la notion.
Le romantisme allemand n'est pas le français qui n'est pas l'anglais.
Quelques articles afin que tu comprennes mieux tout cela :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Romantisme
http://sites.univ-provence.fr/wctel/cours/bozzetto/pages/romangla.htm
Quant aux tableaux en eux-mêmes.
Le premier qui reprend un certain nombre des thématiques : la mort, la solitude, l'art (nu sculpté en bas à gauche) me semble, plus, être une sorte d'oeuvre représentative (descriptive par symbôles) de ce qu'est la figure de l'artiste romantique qu'une oeuvre qui use de matériaux romantiques, au sens propre.
Certes, la nuance du monochrome laisse penser à une projection de l'état d'esprit du jeune homme ; certes, la figure travaillée en tant que ravagée par des soucis intérieurs aussi ; certes, une certaine mélancolie dans le regard ; mais un lyrisme mélancolique. Romantisme allemand, peut-être. Pus proche des Souffrances du jeune Werther de Goethe que de Milton.
Rien de l'individu face au groupe. Disons, un rapport à l'existence qui est celui de la mort et de l'interrogation. En somme, pas un rapport aux éléments et à l'Histoire, comme tu le verras sur le tableau reproduit dans l'article de Wikipedia, mais plus un enfermement projeté dans la toile. L'angoisse de l'artiste, en fait, qui pour le coup, est très romantique.
A ce titre, il sera intéressant d'analyser la perspective frontale et la structure du tableau.
Le second, quant à lui est plus "classique". Une jeune femme dont les tourments sont symbolisés par les flots déchaînés. Projection d'un état intérieur sur l'élément. De même que la femme se réfugie vers des ruines et non vers la ville ou autre. A noter que cette villa est décoré de statuts antiques romaines. Une récurrence dans le romantisme anglais ou français : le rapport au temps dans la solitude face aux éléments. Le fait que cette femme semble plus représenter une gitane qu'une femme du monde. Grande thématique romantique.
La perspective du mur en ruine, mur de brique, qui tranche avec l'horizontalité de la mer et qui, en somme, donne l'impression d'un couperet, d'une certaine transcendance de la souffrance. Un certain tragique.
D'autre part, j'en reviens, à cette femme. On ne sait pas s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. On a l'impression qu'elle a de la barbe. Exposition de la différence, du monstreux, de l'étranger, de l'autre ? Pour mieux rappeler que l'autre n'est pas différent de nous-mêmes ?
cf. Frankenstein, Mary Shelley ?
Je t'avoue avoir le plus grand mal à analyser la composition du tableau du fait qu'il n'apparaisse pas entier.
J'espère que tout ceci t'aura aidé(e) dans ta démarche.
Bises.